Fiche 12 : Communication avant la
mise en place d'un code
Pointage (et attention)
Attention, certaines de ces activités seront difficilement accessibles à l'enfant du fait de sa déficience visuelle. Le pointage restera ainsi difficile, voire ne sera pas mis en place, notamment en cas de cécité totale.
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Utiliser un appareil photo polaroïd ou une imprimante : on observe l'image/la photo qui est en train d'apparaître, jusqu'à découvrir ce que c'est.
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Ecouter des bruits, sentir des vibrations avec des instruments de musique et des objets vibratoires.
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En développant le plaisir de toucher : découvrir ensemble un objet et ses caractéristiques sensorielles (varier les textures)
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Faire de la dénomination/description à partir d’imagier, livre imagé/album, photos.
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Lancer un objet, puis lui montrer où il s'est arrêté en allant le récupérer, si le champ visuel de l'enfant le permet. Réitérer plusieurs fois cette démarche. Puis alterner les rôles pour permettre à l'enfant de pointer lui-même.
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Gonfler un ballon de baudruche et le lâcher en le laissant se dégonfler.
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Faire rouler un objet sur le sol ou un support en pente ;
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Jeu des bulles de savon (comme les bulles éclatent, il est judicieux d'attendre que le pointage soit déjà bien amorcé pour utiliser ce jeu : mieux vaut s'appuyer d'abord sur des objets pérennes).
Construction du lien signifiant-signifié
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Utiliser des objets de référence (voir la fiche 5.Objets de référence).
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Un signifiant doit être choisi évocateur pour l'enfant, en lui rappelant le vécu qu'il a de l'activité : objet utilisé / mouvement effectué / sensation tactile vécue... durant l'activité.
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Utiliser les productions spontanées de l'enfant au cours d'une activité (mouvement, son) comme demande pour cette activité. Pour cela, répondre, à chaque fois que l'enfant a ce comportement particulier en contexte, en lui prodiguant ce qu'il veut habituellement ou aime faire dans cette situation.
Quand l'enfant est habitué à une séquence d'événements dans une activité, utiliser le décalage : on fait une pause dans l'enchaînement, entre deux événements, ou on modifie un élément de la séquence, pour que l'enfant réagisse en nous incitant à rétablir le cours habituel des événements. Cette réaction de l'enfant peut alors être utilisée comme demande pour que la séquence continue, ou même pour demander précisément l'événement qui n'a pas eu lieu.
Améliorer la communication pré-symbolique (procédures de Demechak M. (2002))
- Demander « encore » :
-Jeux de tour de rôle (voir la fiche 10.Tour de rôle).
-Observer et attendre une réponse de l'enfant.
-Reprendre l'activité quand il effectue un comportement attendu.
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Rejeter quelque chose :
Présenter quelque chose (nourriture, objet, activité) peu apprécié, puis dès que l'enfant a une réaction négative, verbaliser qu'on a compris qu'il n'aime pas et arrêter. Attention ne pas le faire plus qu'environ 2 fois par semaine, pour éviter les frustrations.
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Attirer l'attention ; Initier la communication :
Une fois que l'enfant sait demander « encore », faire comme si on allait commencer une activité (donner l'objet de référence ou autre indication habituelle), mais attendre 2-3 minutes avant de débuter (s'affairer de son côté si c'est pour apprendre à l'enfant à attirer notre attention ; rester stoïque et attendre si c'est pour lui apprendre à initier la communication). Rester proche. Répondre dès que l'enfant a un comportement particulier, en lui montrant qu'on l'a compris et en démarrant l'activité.